2014 - Génocide Rwandais - La défense de Simbikangwa demande l'acquittement
Le Monde - 14.03.2014
Doutez et résistez. Ce sont en substance les deux messages envoyés aux jurés, jeudi 13 mars, par les avocats de la défense de Pascal Simbikangwa. A la veille du verdict de la cour d'assises de Paris, Me Alexandra Bourgeot n'a pas démenti que ce procès, le premier d'un Rwandais en France, le premier sous le chef d'accusation de complicité de génocide, est « hors norme », mais elle a considéré que la vice-procureure, chef du pôle crimes contre l'humanité, Aurélia Devos, n'a bâti « qu'un château de cartes ». La veille, l'accusation avait requis la réclusion criminelle à perpétuité, l'avocat général Bruno Sturlese n'ayant « trouvé aucun argument solide pour atténuer le châtiment
L'ambition principale de la plaidoirie de Me Bourgeot fut d'éveiller le doute dans l'esprit des jurés sur la crédibilité des témoignages portés contre son client. Dans ce procès sans victimes directes à la barre, ceux-ci sont la matière première de l'accusation, mais l'avocate de la défense, pointant ici « les mensonges » des uns, là « la “lobotomisation” » d'autres, a lancé aux neuf juges – trois magistrats professionnels et six jurés populaires –, « cela n'arrive jamais d'avoir des témoins aussi fragiles. On nous dit : “Il faut faire avec”. Mais vous devez être suspicieux. »
Cette actualité est associée aux catégories suivantes : Presse
- mars 2023
- novembre 2018
- septembre 2018